Il fut un temps, lorsque la transmission était assurée par des moyens de communication comme les journaux, la télévision ou la radio, où il était relativement aisé de grouper les canaux médiatiques. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Même s’il est préférable d’éviter les clichés en parlant des médias, reconnaissons que le paradoxe de l’œuf et de la poule convient bien à notre situation. « Chaque nouvelle technologie perd de sa valeur au fur et à mesure qu’il devient facile d’y accéder. » C’est vrai, mais après ? Après, ce sont les spécialistes de la création, du storytelling ou de la planification marketing, ceux qui savent le mieux tirer parti de ces technologies accessibles à tous, qui gagnent en valeur. Pour chaque type de contenu, il existe un ou plusieurs environnements plus appropriés et le taux de visualisation est indéniablement lié au fait qu’il soit ou non adapté au public présent dans l’environnement dans lequel il est diffusé. Les œuvres cinématographiques sont aujourd’hui accessibles au format numérique grâce aux diffuseurs OTT, ce qui n’empêche pourtant pas que l’on aille savourer un film dans une salle de cinéma. À l’inverse, c’est sur smartphone ou tablette plutôt qu’à la télévision que les séries attireront le spectateur. Il est en notre pouvoir de transformer en avantages les effets de la numérisation de la communication en se servant de cette liberté. Le média est l’habitat du contenu, le lieu de rencontre avec son consommateur, l’appareil est un simple transmetteur.