Y a-t-il des parents qui travaillent dans les services marketing des marques de bonbons et chocolats ?
J’aimerais beaucoup que la réponse à cette question soit « non », car la réalité me fait mal.
L’avez-vous remarqué ?
Désormais, lorsque vous allez au supermarché pour faire vos courses, les boîtes et emballages de bonbons et de chocolats colorés, attrayants, irrésistibles sont partout ! Ils sont presque comme un revêtement sur les murs, aux entrées et sorties, dans leurs propres décors…
À chaque fois que j’entre dans un supermarché, j’ai l’impression d’entrer dans un magasin M&M ou chez un chocolatier, alors que je viens seulement acheter des fruits et légumes !
N’avez-vous pas mauvaise conscience d’exposer les enfants à de telles publicités alimentaires nocives ?
« Nous devons empêcher que des produits nocifs pour la santé des enfants soient exposés en dehors de leurs propres rayons ! » Croyez-moi sur ce point et soutenez cette idée !
Ce type de marketing hallucinant et nocif n’est pas une stratégie, c’est une pression inhumaine et inconsciente. Vous nous dites : « Faites-vous mal », « Faites du mal à votre enfant », « Risquez votre santé ».
Je parie que les marques sont perdues… Elles devraient se réveiller et ceux qui travaillent pour elles devraient eux aussi se rappeler leur humanité et arrêter de faire du mal aux enfants.
Jusqu’où irez-vous ?
L’utilisation des canaux traditionnels en marketing n’est pas nouvelle, ni la publicité en magasin, mais cet étouffement, lui, est nouveau. Il faut arrêter ça !
Savez-vous que malgré les milliers de projets menés dans le monde depuis des années, aucun pays n’est capable de prévenir l’obésité ? Le taux d’obésité n’a pas encore diminué. (Raising Girls, p. 145, Steve Biddulph)
Je ne serais pas surprise que les entreprises de bonbons et chocolats commencent leurs réunions avec une introduction du type : « Voici les activités de marketing de cette année, que nous avons menées avec le soutien des médicaments contre le diabète ».
Désormais, les chocolats et bonbons couvrent tous les rayons de n’importe quel supermarché non seulement lors de fêtes telles qu’Halloween, Noël ou l’Aïd, mais aussi tous les jours de l’année.
Il est évident que la question que se posent les marketers n’est autre que : « Comment puis-je inciter un enfant à persuader ses parents d’acheter un produit nocif ? »
Ceci n’est pas du marketing ! Ça ne peut plus l’être !
« Tout enfant, toute personne même, a le droit de consommer ce type de produits de temps en temps ! » Oui, mais, pour les marques, « de temps en temps », ça ne suffit pas !
Les effets de ce type d’actions marketing — sans empathie — suivant la logique du « Quoi qu’il arrive, vendons plus » sont les suivants :
- Tous les enfants consomment plus de chocolat
- Leur désir de consommation d’aliments nocifs devient si important qu’au premier moment de liberté, ils mangent sans limite.
En tant que mère et professionnelle du marketing, je suis profondément attristée par cette hypocrisie.
Attention ! Bien sûr, les marques feront toujours du marketing, bien sûr elles essayerons à persuader les consommateurs, mais pas de manière aussi inconsciente et stupide !
Associer chocolat et bonbons à un thème divertissant est certes une méthode médiocre, mais cela fonctionne. Toutefois, de nos jours, cette méthode est appliquée de manière inconsidérée et je suis sûre que la majorité des parents ont l’impression de priver leurs enfants de quelque chose lorsqu’ils sortent du magasin sans avoir acheté de chocolats ni de bonbons.
Il y a bien des projets de responsabilité sociale et des avertissements qui circulent autour de ce processus de lavage de cerveau, mais que personne ne voit :
- Les projets « Bouger Plus »
Une structure qui perturbe la santé de l’enfant ne peut pas le mener à une vie saine ! Merci pour vos recommandations, mais nous préférons d’autres avis sur la santé
2. Les limites de consommation : « Il est recommandé de consommer 1 cuillère par jour »
Merci pour le challenge ! Si c’est le cas, pourquoi les bocaux grossissent-ils de jour en jour ?
C’est tout simplement tragi-comique ! Plus les marques crient « achetez-moi », moins ces (healthyish / semble favorable à la santé) projets et textes sont clairs.
Ces actions hypocrites ne manquent pas :
❓Pourquoi Elsa, le personnage principal de La Reine des Neiges — qui porte du XXS — essaie-t-elle de nous vendre une énorme boîte de chocolats ?
❓Pourquoi Harry Potter donne-t-il aux enfants la clé d’une aventure pleine de magie, pour dix boîtes de chocolats en retour ?
Aujourd’hui, vous pouvez acheter un paquet entier de bonbons pour le prix d’une banane. La situation est donc encore pire pour les familles en difficulté financière. « L’accès à l’obésité est facile, l’accès aux soins est difficile. » Voilà l’intolérable réalité de notre monde !
Désormais, j’en ai assez d’expliquer à mon enfant pourquoi il faut consommer moins de bonbons et de chocolat à chaque fois que l’on passe la porte d’un magasin, d’essayer de gérer le sentiment d’interdit créé par ces limitations et de répondre à sa grande question « Mais si c’est nocif, pourquoi ? »
Le pire dans tout ça, c’est qu’avant (avant que les marques n’inondent les rayons des magasins de bonbons) on avait parfois très envie de chocolats, on aimait en découvrir et savourer ensemble cette malice rare. Je le faisais même adulte. Mais ces petites joies sont désormais gâchées, car leurs pièges font obstacle à ces petits moments de répit.
Nous savons tous que personne ne peut empêcher la sensibilisation croissante autour de l’alimentation équilibrée, notamment grâce à :
- toutes sortes d’expériences qui prouvent au monde entier que, pour bien vivre, la santé est indispensable
- des experts qui utilisent à merveille les réseaux sociaux
- des articles accessibles à tous
Alors, face à cela, les marques de bonbons et chocolats tentent un dernier coup d’éclat avant de disparaître…
Je comprends les entreprises, mais je ne comprends pas les humains qui les dirigent.
PS : Pas besoin d’être un parent pour savoir qu’il est mauvais d’exposer un enfant à des aliments nocifs qui crient « mange-moi » chaque fois qu’il regarde autour de lui.
Pour conclure :
Les bonbons, chocolats et aliments mauvais pour les enfants doivent être exposés dans une section propre qui leur est réservée.
Les supermarchés peuvent être utilisés comme un média, mais ils ne sont pas une galerie d’exposition de produits malsains.
Photo par Alexander Grey on Unsplash